vendredi 28 décembre 2012

Une petite entrée festive : méli-mélo de lentilles, endives, saumon fumé et pangritatta



J'espère que vous avez passé un bon Noël et que vous n'avez pas fait une indigestion à cause de toute la bonne chère ingurgitée les 24 et 25, car il reste encore à passer le réveillon de la Saint-Sylvestre et son lot de joyeuseries culinaires. Il faut bien commencer 2013 en beauté, puisque la fin du monde n'est pas encore pour tout de suite, autant en profiter !

Le beau temps est revenu chez nous, début d'été, il était temps, et c'est une entrée froide, tout en légèreté et en saveurs que je vous propose pour votre repas du 31 (ou celui que vous voudrez, je ne fais que proposer !). Comme je vous le disais dans mon précédent article, j'ai trouvé cette recette dans le dernier numéro du magazine El Gourmet, enfin, pour être honnête, c'est une demande express du Rey. Il est arrivé l'autre soir, la revue dans les mains, me montrant la couverture de ses yeux suppliants et me disant "Ça a l'air bon ça...". Impossible d'être plus explicite ! Et quand il s'agit de tester une recette qui sort de l'ordinaire et qui contient du saumon fumé, mon délice, je suis toujours partante.

Création de "Los Petersen", de leurs noms Christian et Roberto, deux cuisiniers argentins, et de surcroit fréros, cette salade fait partie d'un menu spécial pour les fêtes élaboré pour l'occasion, "a lo grande, una mesa simple, tentadora, desbordante, para disfrutar y festejar sin timideces, en familia y con ganas" ("en grand, une table simple, tentante, débordante, pour profiter et célébrer sans timidité, en famille et avec envie"), selon les mots de la rédaction. J'avoue que je ne suis pas fan du programme qu'ils présentent sur la chaine, trop macho et exubérant à mon goût, mais les recettes proposées ici m'ont beaucoup plu et je vais certainement en essayer d'autres bientôt.

En attendant, voici celle dont il est question aujourd'hui, vraiment simple à réaliser, et pour ceux qui se demanderaient ce qu'est la "pangritatta" (rassurez-vous, je ne savais pas non plus), c'est une sorte de crumble salé à base de miettes de pain (ici de focaccia), d'herbes aromatiques, d'huile d'olive et d'ail. On l'appelle aussi "le parmesan du pauvre" car il est né dans le Sud de l'Italie comme alternative à l'onéreux fromage, du fait de ses ingrédients modestes. Ici, il sera un peu plus élaboré, repas de Fête oblige, et, promis, la recette de la focaccia fera l'objet de mon prochain post.




Ingrédients (pour 4 personnes)

Pour la salade :
500 g de lentilles
200 g de saumon fumé
2 endives
2 échalotes
un bouquet d’aneth
plusieurs tiges de ciboule

Pour la pangritatta :
100 g de focaccia
50 g de jambon cru
1 gousse d’ail
thym frais
romarin frais
grains de poivre
huile d’olive

Pour la vinaigrette :
1 cuillère à soupe de moutarde
vinaigre balsamique
vinaigre de vin
huile d’olive
sel et poivre

Commencer par cuire les lentilles. Si vous avez une cocotte-minute, laisser environ 10-15 minutes à partir du sifflement ; si vous n'en avez pas, laisser tremper les lentilles plusieurs heures (ou la nuit) dans de l'eau, puis les faire bouillir à feu doux pendant 15 minutes.
Les égoutter et les laisser refroidir.

Pendant ce temps, préparer la pangritatta.
Disposer sur une plaque tous les ingrédients coupés en petits morceaux et les arroser d'huile d'olive.
Enfourner à 180° jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés.
Sortir du four et mixer jusqu'à obtenir des mies "rustiques" (comme je n'ai pas de mixeur, j'ai recoupé grossièrement le mélange à la main pour les rendre plus fines).

Préparer la vinaigrette.
Mélanger dans un bol la moutarde, les vinaigres, le sel et le poivre.
Incorporer l'huile d'olive et remuer pour bien émulsionner.

Une fois que les lentilles sont froides, les mélanger avec l'échalote ciselée, les tiges de ciboule coupées en brunoise, les feuilles d'endive et les brins d'aneth.
Disposer dans un saladier ou dans des assiettes individuelles.
Assaisonner avec la vinaigrette préparée précédemment, saupoudrer de pangritatta, et rajouter le saumon en corolle (vous pouvez l'arroser d'un filet de jus de citron, pour moi, ces deux-là vont de pair !).




Je ne vous avais pas menti, c'est simplissime à faire, et c'est une bonne variation sur l'utilisation du saumon fumé en entrée.

Pour la petite information, la plante aux feuilles en forme de papillon qui fait sa star sur les photos est un "trébol morado", autrement dit un "trèfle pourpre", une plante originaire d'Afrique du Sud que l'on trouve beaucoup à Bariloche. Elle a la caractéristique de se refermer le soir et, à l'heure où je vous écris, elle est déjà bien partie pour sa nuit.
Je devrais en faire de même, mais j'ai une pâte à viennoiseries au frigo qui n'attend que moi pour être détaillée en croissants et pains au chocolat pour le petit-déjeuner. Croisons-les doigts pour qu'elle soit feuilletée, je vous en reparlerai bien !



Elle était tout de même bien appétissante cette couverture...


¡Buen provecho!

samedi 22 décembre 2012

Budín de almendras ou Gâteau aux amandes



J-2 avant Noël, il faut que je me dépêche de publier mes dernières recettes de Fêtes ! Qui sait, elles vous inspireront peut-être... Celle que je vous présente aujourd'hui, je l'ai piochée dans le numéro de décembre de la revue El Gourmet (pour le prochain article, je vous réserve la recette qui est en couverture), que l'on achète tous les mois car elle regorge de bonnes idées de cuisine et de recommandations de grands chefs. Une occasion de vous parler de ce représentant du bon goût en Argentine.

A l'origine, El Gourmet (vous noterez l'emploi de notre mot français que l'on met ici un peu à toutes les sauces) est une chaine de télévision culinaire fondée en 2000 par Gato Dumas, l'un des plus célèbres cuisiniers argentins. Dédiée à la bonne cuisine, elle diffuse un grand nombre de programmes présentés par de grands chefs nationaux, comme Osvaldo Gross, Dolly Irigoyen, Francis Mallmann, ainsi qu'étrangers, du Mexique (José Ramon Castillo), en passant par l'Espagne (Borja Blazquez) et l'Italie (Donato De Santis), jusqu'au Japon (Takehiro Ohno). C'est ainsi que j'ai pu y découvrir 2 échappés de France depuis de nombreuses années, Bruno Gillot et Olivier Hanocq, lors de leur émission "Bon Appétit", où ils mettaient au goût du jour des plats traditionnels français. Au bout de 25 minutes, leur table était toujours pleine de mets délicieux et de pains dorés qui invitent à croquer dedans (surtout quand on sait ce à quoi on est condamné ici...). Je crois que l'on n'a raté aucune de leurs émissions avec Rey et, plus généralement, on se retrouve souvent devant cette chaine de très bonne qualité qui explore une cuisine que l'on ne retrouve pas dans le quotidien des argentins.

Depuis le mois de novembre, j'ai découvert le nouveau programme "Dulce Arte", présenté par la pâtissière Isabel Vermal et je termine chaque fois l'eau à la bouche. C'est justement elle qui est responsable de la section "La gran mesa dulce" dans le dernier numéro de El Gourmet dont je vous parlais plus haut et, en voyant ça, je n'ai pas pu résister. Le choix a été dur car j'avais envie de réaliser tous les desserts (Mousse de Pêche, Mousse Tropicale, Entremets à la vanille, à la crème de noix et de châtaignes...), mais je me suis finalement décidée pour le Budín de almendras. En Argentine, le mot "budín" (non, pas boudin, prononcez "boudine") désigne ce que l'on appelle en France "cake", il se déguste sous différentes formes et saveurs que l'on trouve généralement dans toutes les boulangeries. Il m'est arrivé d'en acheter pour y goûter mais l'expérience a été bien décevante, la texture étant trop sèche, le goût fade étant maladroitement camouflé par une large couche de dulce de leche (confiture de lait).

Venant d'une grande chef, je me suis dit que je ne risquais pas d'avoir ce genre de problème et j'en ai eu la confirmation très rapidement. Nous avions, avec les profs de l'Alliance, un petit goûter de fin d'année jeudi dernier, et elles ont toutes adoré ce gâteau pour son goût et surtout son côté moelleux car, pour un cake, le côté étouffe-chrétien ça ne le fait vraiment pas ! Je n'ai pas de moule rond mais j'ai trouvé des moules en papier du type panettone et je n'ai eu aucun problème pour les cuire. En plus du glaçage au citron qui accentue le petit côté Noël blanc de ce gâteau, je vous donne la recette des "almendras garrapiñadas", les traditionnelles amandes en croûte de sucre ou pralinées, un classique des sucreries de fin d'année en Argentine, qui viennent parfaire le décor.





Ingrédients (pour un gros gâteau ou deux moyens)

* pour le gâteau :
140 g de poudre d'amandes
130 g de sucre glace
130 g de beurre pommade 
50 g de jaunes d'oeuf
1 oeuf entier 
4 cuillères à café d'extrait de vanille
20 g de lait
80 g de blancs d’œuf
30 g de sucre semoule
70 g de farine
2 cuillères à café de levure
150 g d'amandes

* pour le glaçage d'agrume :
12 cuillères à soupe de sucre glace
jus d'un citron

* pour les almendras garrapiñadas :
50 g d'amandes mondées et grillées
150 g de sucre

Dans un saladier, commencer par mélanger la poudre d'amandes, le beurre pommade et le sucre glace jusqu'à obtenir un ensemble bien crémeux.
Ajouter les jaunes d’œuf, l’œuf entier, l'extrait de vanille et le lait.
Battre les blancs d’œuf en neige et incorporer peu à peu le sucre jusqu'à obtenir une meringue légère.
Tamiser ensemble la farine et la levure. Réserver.
Incorporer délicatement la meringue à la pâte à l'aide d'une spatule.
Ajouter le mélange sec et les amandes coupées en petits morceaux.
Verser la préparation dans un moule rond beurré ou des moules en papier.
Enfourner à 160° durant une heure.




Pendant la cuisson, préparer les almendras garrapiñadas.
Si vous n'avez pas d'amandes mondées, faire bouillir de l'eau et y plonger les amandes entières pendant une minute.
Les égoutter, les passer sous l'eau froide et en retirer la peau.
Les faire griller dans une poêle chaude et les maintenir au chaud.
Mettre le sucre dans une casserole et le couvrir d'eau.
Faire chauffer jusqu'à obtenir un sirop à 121°.
Verser les amandes chaudes dans le sirop et remuer constamment.
Retirer du feu et continuer à remuer jusqu'à ce que le sucre se cristallise autour des amandes. 




Au bout d'une heure, vérifier la cuisson du ou des gâteaux avec un couteau, la lame doit ressortir propre.
Laisser tiédir et préparer le glaçage.
Mélanger le jus de citron avec le sucre glace jusqu'à obtenir une consistance pas trop liquide.
Recouvrir le haut du ou des gâteaux de glaçage et couronner avec 2 ou 3 amandes.
Conserver bien emballé dans du papier film pendant une journée avant la dégustation, le gâteau n'en sera que meilleur !





Et voilà le fameux magazine El Gourmet et la présentation originelle du Budín de almendras par Isabel Vermal (que l'on aperçoit sous l'assiette !)



¡Buen provecho y Feliz Navidad!

mardi 18 décembre 2012

Des Speculoos spécial Noël



Depuis le mois de novembre, la folie de Noël s'est emparée de (presque) tout le monde et sur tous les blogs culinaires fleurissent les recettes de bûches, pains d'épices, foie gras, dindes et autres délices de fin d'année, toutes plus alléchantes les unes que les autres. En Argentine, les supermarchés occupent bien évidemment le créneau avec leurs énormes pancartes "Felices Fiestas", accompagnées de réductions moyennement avantageuses, leurs rayons entiers remplis de "pan dulce" (l'équivalent du panettone italien), leurs stands de guirlandes et leurs animations pour enfants, mais l'ambiance est bien différente de celle à laquelle je suis habituée.

Même si les gens fêtent Noël, ce n'est pas avec la ferveur qui nous habite dès que commence la période de l'Avent. D'une part, nous sommes en été dans l'hémisphère sud (bien que le temps soit décidément à l'hiver en ce moment...), ce qui change fortement la donne et, d'après ce que l'on m'a expliqué, l'esprit de la grande fête de famille s'est peu à peu perdu. Triste de n'avoir que le commercial sans l'aspect spirituel qui devrait primer. J'aimerais pouvoir planifier un grand dîner et oublier que l'on est loin de la maison pour un moment, mais comme on ne sera que Rey et moi pour le réveillon, ça ne sera pas non plus la folie des grands jours ! On a tout de même prévu de se faire un repas franco-cubain pour les 24 et 25, histoire de ne pas se laisser abattre...

Pour prendre une petite part aux festivités, j'ai décidé de préparer des biscuits typiques et je me suis inspirée d'une recette que j'avais repérée il y a plusieurs mois sur le blog Un déjeuner de soleil, celle des fameux speculoos. On est tellement habitué à certaines choses que l'on croit pouvoir les retrouver partout, cependant, en Argentine, les spéculoos n'existent pas (le Nutella est d'ailleurs une denrée introuvable à cause de cette foutue restriction des importations)... Vous me direz qu'il y a plus typique de Noël, ce à quoi je vous répondrai : "Patience, décembre n'est pas encore terminé". On commencera donc la série des petites douceurs de Navidad par ces petits gâteaux bien épicés.




Ingrédients (pour 25-30 biscuits, tout dépend de la taille de vos emporte-pièces)

160 g de farine T55 
50 g de farine complète (vous pouvez faire un mélange farine complète/farine d'épeautre)
110 g de beurre
100 g de sucre de canne
1/2 oeuf battu (30 g)
1/2 cuillère à café de levure chimique (ou bicarbonate de soude)
une pincée de fleur de sel
1 petite cuillère à café de mélange d'épices (du commerce ou maison, j'ai préparé le mien avec de la cannelle, de la noix de muscade, du gingembre, de l'anis, de la cardamome, des clous de girofle, du poivre, des zestes d'orange et de citron)
1 petite cuillère à café de cannelle en poudre

Dans un saladier, tamiser ensemble les farines avec la levure.
Dans un autre récipient, fouetter le beurre avec le sucre jusqu'à ce que le mélange devienne crémeux.
Ajouter les épices, le sel puis incorporer l’œuf battu.
Ajouter enfin les éléments secs tamisés.
Travailler rapidement jusqu'à ce qu'il se forme une pâte souple et homogène (vous pouvez rajouter un peu de l'oeuf si la pâte ne s'amalgame pas correctement).
Former une boule, l'écraser puis couvrir de papier film.
Garder au réfrigérateur au moins 8 heures (de manière à ce que les saveurs diffusent) jusqu'à 24 heures.




Le lendemain, préchauffer le four à 170°C.
Étaler la pâte à 4 mm d'épaisseur sur un plan de travail fariné.
À l'aide d'un emporte-pièce de la forme de votre choix, façonner les biscuits.
Les disposer un peu éloignés les uns des autres sur une plaque recouverte de papier cuisson et cuire une dizaine de minutes. 
Les sortir quand ils sont un peu dorés mais encore un peu souples (ils durcissent pendant la phase de refroidissement).
Laisser refroidir sur une grille.
Ils se conservent plusieurs jours dans une boite hermétique.  




¡Buen provecho! 

dimanche 2 décembre 2012

Gnocchi au pesto de basilic vert et noir



Oui, vous avez bien lu le titre ! Je ne suis pas (encore) devenue complètement bigleuse et c'est bien du basilic de couleur pourpre ("albahaca morada") que j'ai acheté la semaine dernière à La Colina, mon primeur préféré à Bariloche. Comme j'aime bien découvrir des produits différents, j'en ai acheté un petit bouquet en me disant que j'allais trouver comment l'utiliser. J'ai fait mes petites recherches et, tout comme sa sœur verte, le basilic pourpre est une plante de l'Asie tropicale, de l'Inde et des Iles du Pacifique, où elle est beaucoup utilisée en médecine pour ses propriétés organoleptiques. Actuellement, on la trouve généralement dans les Antilles et le Nord de l'Amérique du Sud. Elle est aussi appréciée en cuisine pour son parfum doux et légèrement poivré.

J'attendais de trouver l'inspiration pour sublimer ces petites feuilles à la couleur si particulière quand je suis tombée sur cette vidéo de Tiger In A Jar, recommandée par Christelle du super blog Christelle is flabbergasting sur le site Culinographie. Je fonctionne toujours au coup de cœur pour la cuisine et, là, ce fut un véritable coup de foudre (et non pas l'ironique apparition de Madame Arnoux au jeune Frédéric Moreau dans L'Education Sentimentale de Flaubert... ouais, je sais, mauvaise blague d'hypokhâgneux !). Toutes leurs vidéos sont magnifiques (celle du pain me hante encore et je cherche désespérément la recette) et j'avais déjà l'eau à la bouche en voyant leur belle assiette de gnocchi (oui, il n'y a pas de "s", comme nous l'apprend Edda, gnocchi étant le pluriel de gnoccho) au pesto de basilic. Je n'ai pourtant jamais été très adepte des gnocchi, les trouvant en général trop lourds et un peu caoutchouteux, mais il faut avouer que je n'avais goûté que ceux du commerce (honte à moi !) et ça, ça ne compte pas.

Je me suis donc lancée dans cette recette, la vidéo sous les yeux pour réaliser le pesto. Si vous avez un hachoir manuel à 2 lames, comme ceci, c'est l'instrument parfait, mais j'ai réalisé le mien avec un couteau de cuisine bien aiguisé, c'est sans doute un peu plus long mais le résultat est identique. Comme mon bouquet de basilic pourpre me semblait un peu petit, j'ai complété avec du basilic traditionnel afin d'obtenir la quantité désirée. Pour les gnocchi, je me suis tournée vers la référence dès que l'on parle de cuisine italienne, le blog Un déjeuner de soleil qui explique parfaitement toutes les étapes. Je me permets d'ailleurs de lui emprunter sa recette et je vous invite vivement à lire son article très didactique grâce auquel vous ne pourrez plus rater vos gnocchi ! Vous êtes prêts, alors on y va.




Ingrédients (pour 4 personnes) 


Pour les gnocchi : 
600 g de pommes de terre à chair farineuse de même dimension 
150 g de farine (j'ai dû en rajouter un peu pour obtenir une boule de pâte de la consistance souhaitée) 
1 jaune d’œuf (20 g) 
sel, noix de muscade 

Cuire les pommes de terre dans l'eau (en partant d'eau froide) avec du gros sel et une feuille laurier, pendant 40 minutes environ. Elle doivent être fondantes, le temps dépend de leur taille. Si vous avez une cocotte minute, vous pouvez également les faire cuire dedans, comptez 5 minutes après qu'elle commence à siffler. 
Éplucher les pommes de terre à chaud (si vous les avez fait cuire avec la peau, ce que je ne fais pas) et les passer au presse purée ou moulin à légumes ou les écraser tout simplement avec une fourchette. 
Poser le tout sur un plan fariné. 
Attendre qu'elles tiédissent, former un trou et ajouter la moitié de la farine et l’œuf puis les incorporer aux pommes de terre. 
Saler et ajouter une pincée de noix de muscade.
Ajouter le reste de farine et travailler la pâte afin d'obtenir une boule lisse et homogène. 
Couper une tranche avec un coupe-pâte, former des saucissons de 1-2 cm de largeur puis couper en tronchons de 1 ou 2 cm, suivant la forme que vous souhaitez leur donner. 
Les rouler sur les dents d'une fourchette de manière à créer des sillons. 
Les fariner, les poser sur un torchon (ou directement sur le plan de travail fariné) les uns à côté des autres mais sans qu'ils se touchent. 
Les laisser reposer 10-15 minutes.
Porter de l'eau à ébullition, la saler et y plonger délicatement les gnocchi. 
Les égoutter dès qu'ils remontent à la surface.




Pour le pesto de basilic vert et noir : 
1 petit bouquet de basilic vert
1 petit bouquet de basilic noir
3 gousses d’ail de taille moyenne
1 poignée de pignons de pin
30g de parmesan fraichement râpé
2-3 cuillères à café d’huile d’olive extra-vierge

Laver et bien essorer les feuilles de basilic.
Éplucher les gousses d'ail et commencer à les hacher avec 1/3 du basilic.
Ajouter le reste des feuilles à mesure que vous obtenez un mélange très fin.
Une fois que le basilic est complètement haché, ajouter la moitié des pignons.
Quand ils sont bien intégrés, ajouter le reste.
Procéder de même pour l'ajout du parmesan, il est vraiment important d'y aller progressivement pour permettre une bonne intégration de tous les éléments.
A la fin, vous devez presque obtenir un "petit gâteau de pesto" (voir la recette originale en anglais).
Transférer le pesto solide dans un petit bol et procéder à la liaison avec l'huile d'olive.
Servir les gnocchi avec une bonne cuillère à soupe de pesto, un peu de parmesan râpé et déguster bien chaud. 

 
 

Comme c'était la première fois que je préparais un pesto et que j'avais mélangé les basilics vert et pourpre, je ne peux pas vous dire si la saveur de l'un est plus prononcée que celle de l'autre. Il y avait néanmoins une petite touche piquante bien agréable afin de rehausser le goût de ce plat tout en rondeur.



 
¡Buen provecho!

vendredi 30 novembre 2012

Gâteau meringué à la framboise, au citron et à l'huile d'olive, un délice signé Pierre Hermé


Comme je vous le disais il y a 2 semaines à propos des tartelettes aux fraises, on sent que l'été approche au cœur de la Patagonie argentine en voyant les beaux fruits colorés qui débarquent sur les étals, le soleil préférant jouer encore un peu à cache-cache...! En attendant de vous raconter ce que j'ai fait des mes premières myrtilles et des mes jolis petits abricots, laissez-moi vous parler un peu de ma rencontre avec cette baie délicate et parfumée qu'est la framboise.

J'ai acheté ma toute première barquette de l'année la semaine dernière, heureuse de pouvoir enfin en trouver autres que congelées. J'adore les grignoter telles quelles ou les mélanger à un yaourt nature pour lui apporter une petite touche sucrée, mais comme elles étaient encore un peu acides, je me suis dit que j'allais les transformer en dessert (toutes les excuses sont bonnes quand on s'appelle Señorita Golosa, ou Mademoiselle Gourmande en français !). J'ai cherché dans tous mes blogs préférés une recette susceptible de m'intéresser et je dois dire que j'ai bloqué quand je suis tombée sur ce post du blog Chocolat et caetera. J'ai continué à fureter, histoire de, et quand j'ai retrouvé la même recette chez Mercotte, je me suis dit "Allez hop, c'est parti pour celle-là".

Mais, pour quoi au fait ? Pour le gâteau meringué à la framboise, au citron et à l'huile d'olive (rien que ça, ça en jette, mais attendez ce qui vient après) du pâtissier de génie Pierre Hermé. Je ne vous cacherai pas que j'ai quand même hésité en voyant son nom, la petite apprentie se disant qu'elle aurait un peu de mal à suivre un grand Chef, mais à la lecture de la recette, mes dernières résistances se sont envolées (aussi un peu sous la pression des cris désespérés de mon estomac qui ne désirait qu'une chose, goûter à cette merveille !). J'aurais vraiment eu tort de ne pas l'essayer, la réalisation est très simple, vous aurez juste besoin d'un bon tour de main pour la meringue (que vous pouvez néanmoins omettre si vous n'aimez pas ça) et le résultat est simplement divin. Rey, lui-même, n'a pas pu y résister (je ne parle pas de moi, à ce stade, ça ne compte plus), il l'a entamé avant même d'avoir pu le meringuer (ce verbe existe-t-il vraiment ??) et le prendre en photo. D'habitude, c'est moi qui ne tiens pas !


Contrainte, j'ai dû modifier un peu la recette originale : il ne me restait, en effet, que 60 grammes d'huile d'olive, et j'ai décidé de compenser en ajoutant la purée d'amande qui attendait patiemment de lui trouver une bonne utilisation (les 100g m'ont coûté 25 pesos, soit presque 5 euros, donc un petit luxe à ne pas gaspiller...). Je ne sais pas si le goût était très très différent du gâteau originel (il va falloir que je le teste), on l'a en tout cas trouvé parfait ainsi.



La voilà la fameuse part volée par Rey !


Ingrédients (pour 10 belles parts) 

Pour le gâteau : 
200g de sucre
le zeste de 2 citrons
4 œufs
3 cuillères à soupe de lait 
245g de farine
1 cuillère à café de levure
1 cuillère à soupe de jus de citron
100g de beurre demi-sel fondu (si comme moi vous n'en avez pas, prenez du beurre normal et ajouter un peu de sel au mélange) 
185g d’huile d’olive (privilégier une bonne marque, la saveur du gâteau n'en sera que meilleure, vous pouvez aussi remplacer 100g d'huile par de la purée d'amandes blanches) 
120g de framboises (j'ai pris des fraiches mais ça doit très bien marcher avec des congelées)

Pour la meringue italienne 
130g de sucre 
5mL d'eau 
2 blancs d’œuf

Préchauffer votre four à 180°C. 
Mélanger le sucre et le zeste de citron finement râpé (essayer de ne prendre que la partie jaune, la blanche est plus amère). 
Ajouter les œufs et fouetter jusqu’à ce que le mélange blanchisse. 
Incorporer rapidement le lait, la farine et la levure tamisées ensemble, mélanger bien l'ensemble.
Terminer par ajouter le jus de citron, le beurre fondu et l’huile d’olive. 
Verser la moitié de la pâte dans un moule rond beurré, tapissé de papier sulfurisé ou en silicone (petits veinards !).
Recouvrir la pâte de framboises, puis verser le reste de l'appareil.
Faire cuire le gâteau pendant une trentaine de minutes (ça c'est ce que dit Pierre Hermé, mon gâteau, lui, a cuit en 1h, donc à vous de voir en fonction de votre four et ne vous inquiétez surtout pas s'il met plus de temps que celui indiqué par le chef).
Démouler le gâteau encore chaud et le laisser refroidir.

Pendant ce temps, préparer la meringue.
Faire chauffer le sucre et l'eau dans une casserole afin d'obtenir un sirop. 
Battre les blancs en neige bien fermes.
Quand le sirop atteint 120° (si vous n'avez pas de thermomètre comme moi, tester la température en versant une goutte de sirop dans un verre d'eau froide, elle doit former une petite boule, c'est ce qu'on appelle "le petit boulé"), le verser en filet sur les blancs en neige et continuer de battre énergiquement jusqu'à ce que la meringue refroidisse.
En remplir une poche à douille à bout cannelé et laisser jouer votre inspiration pour la décoration !
Dorer la meringue au chalumeau ou en repassant le gâteau 5 à 10 minutes sous la grille du four. 





Comme vous le voyez sur la photo, le gâteau a bien levé à la cuisson, il était parfaitement moelleux et délicatement parfumé, sans qu'aucune des saveurs ne vienne prendre l'ascendant sur les autres.
Un conseil : il est meilleur le lendemain, les framboises ayant eu le temps de se gorger des arômes sucrés de la pâte, alors une fois qu'il est cuit, laissez-le reposer et meringuez-le au dernier moment (si vous pouvez patienter jusque-là !).






¡Buen provecho!